Quels pépins de santé ?

Je ne suis pas médecin et je n’ai aucune intention de recenser ici toutes les maladies possibles durant un long voyage. Le mieux, c’est de prendre rendez-vous avec son généraliste avant de partir histoire de faire le point sur les risques et les traitements à prévoir en conséquence. Ici, j’aborde plutôt les différentes causes probables de maladie ou d’accident sur la route que j’ai empruntée pendant mon voyage d’un an.

L’eau

Avec 2 millions de tonnes d’eaux usées rejetées dans les cours d’eau chaque jour (source ONU), le risque de tomber malade est assez élevé et c’est sans doute l’une des premières cause de maladie pendant un voyage au long cours, mais encore une fois, tout dépend de vous : à la fois de votre comportement, de votre trajet et de votre système immunitaire.

C’est en Afrique (source Ouest France) où l’accès à l’eau potable est le plus compliqué avec 320 millions de personnes qui en sont privées. Sur les routes de la soie, le sujet est moins sensible. Le trajet d’Europe en Chine traverse pas mal de zones montagneuses où courent rivières et rus. Plus vous montez, plus l’eau est pure ! En Turquie, Géorgie, Arménie, il n’est d’ailleurs pas rare de trouver sur le bord de la route des fontaines d’eau de source. Je n’ai jamais hésité à en boire et je ne suis jamais tombé malade.

Toutefois, en Iran, il peut être parfois difficile de trouver de l’eau potable : le pays compte 1700m3 d’eau par habitant et par an, contre 7000 en moyenne dans le monde (source Ministère de l’Economie). Dans les villes, l’eau du robinet n’est pas bue par les habitants et vous ne trouverez pas de fontaines d’eau potable sur le bord de la route.

Dans le Pamir, l’eau que vous boirez sera certainement de la neige fondue, potentiellement source de maladie là aussi.

Pour assainir votre eau, il y a plusieurs solutions :

  • Les aquatabs : des petites pastilles de chlore qui purifient l’eau… Mais lui donnent un mauvais goût
  • Les pailles filtre (la référence : Lifestraw) pour boire directement dans l’eau d’une rivière par exemple… Mais elles ne vous permettent pas de filtrer une grande quantité d’eau

Pour ma part, je n’ai jamais utilisé l’une ou l’autre de ces méthodes, je prenais par contre toujours garde à avoir au moins 2 litres de réserve d’eau en plus de l’eau de mes bidons, pour m’éviter toute déconvenue. et m’en suit très bien sorti.

La déshydratation

En plein désert, on sue et on perd donc beaucoup d’eau et de sels minéraux. Si on ne boit pas assez, on risque la déshydratation. Pour compenser cette perte, certain•e•s utilisent des électrolytes qu’ils mélangent à leur eau. Les électrolytes compensent la perte en sel minéraux qui s’échappent du corps quand on sue.

L’hygiène

Peu de voyageur•euse•s sortent du Pamir sans tomber malades. Des histoires que j’ai entendues, c’est généralement une question d’hygiène. Assez souvent, dans les endroits où vous vous arrêterez, on vous proposera de payer quelques dollars pour la nuit et deux repas. C’est probablement à cause de ces repas que beaucoup tombent malade : on cuisine avec beaucoup d’huile qu’on réutilise, les conditions de conservation de la viande ne sont pas optimales, on n’a pas l’habitude de se laver les mains quand on cuisine (et de toute façon, il n’y a pas d’eau courante dans certains coins du Tadjikistan)…

L’altitude

Le mal des montagnes peut causer de graves troubles à la fois physiques et mentaux. Il est dû à un déficit d’oxygène auquel le corps n’a pas pris le temps de s’habituer, souvent suite à une ascension trop rapide. En gros, vous pouvez tomber dans les pommes ou délirer. Il existe des signes avant coureurs, notamment maux de tête, qui, quand ils se présentent, doivent tout de suite vous mettre en alerte : il est alors temps de redescendre. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du manuel MSD.

Le mal des montagnes peut arriver à n’importe qui, même à des altitude relativement basses. Autrement dit, ce n’est pas parce que vous êtes montagnard•e que vous y échapperez forcément.

La chute

Un petit moment d’inattention et une chute est vite arrivée. C’est ce qui m’est arrivé en Turquie alors que je roulais à fond sur une route assez passante à laquelle je voulais échapper au plus vite. Ma roue s’est prise dans une ornière. Le moment est violent et on peut mettre du temps à s’en remettre, mais c’est souvent plus de peur que de mal et une bonne dose de vitamine C vous fera repartir.

La checklist pour se prémunir de tout pépin de santé

  • Les ordonnance que votre médecin vous aura prescrites
  • Du désinfectant et des pansements
  • De la Vitamine C
  • Des aquatabs
  • Des électrolytes

2 Commentaires

  1. Paule Moureaux-Nery

    Je ne suis pas sure que la vitamine C soit utile sauf pour eviter le scorbut si tu ne mange pas de fruits du tout pendant des mois

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    • Damien

      Quand tu as un gros coup de mou, type chute, un petit cachet de vitamine C permet de reprendre du peps et de repartir

      Réponse

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