Quel vélo choisir pour un long voyage ?

Pour les voyages au long cours

Pour un voyage au long cours, on recommande généralement des vélos type randonneuse (avec guidon typé course) ou de cyclotourisme classique (guidon droit ou papillon). Évidemment, comme pour tout, à chacun•e de faire son marché dans l’offre qui existe.

La randonneuse est proche du gravel, à la différence que la fourche et recourbée vers l’avant, offrant plus d’amorti. L’avantage du gravel sur la randonneuse, c’est qu’il est plus maniable car moins long.

Pour en savoir plus sur le débat gravel / randonneuse, rendez-vous sur le VoyageForum.

Les roues font 28 pouces

Je suis parti avec une randonneuse : le Genesis Tour de Fer

Le vélo de cyclotourisme classique est un vélo conçu pour la très longue distance : plus robuste, plus confortable, adapté à une grande variété de terrains.

Les roues sont plus petites : 26 pouces.

La référence que j’ai beaucoup vue tout au long de mon voyage, c’est le Surly Troll.

Et puis, comme l’indique tourdumondiste.fr, on peut aussi partir avec un tandem, un vélo couché, un VTT, un fatbike…

Sur le vélo, il faut prévoir au moins 4 à 6 emplacements pour les sacoches : 2 à l’avant, 2 à l’arrière, voire une en transversal sur le porte-bagages arrière, 1 petite sacoche sur le guidon avec tout ce qui doit être toujours à portée de main (appareil photo, livre, argent, papiers… )

Pour des sorties plus courtes

Pour des trips type bikepacking d’une semaine où l’on prévoit d’aller rouler en forêt ou sur des chemins de randonnée, le gravel bike est une bonne option car plus léger et plus maniable. On peut aussi opter pour un VTT, voire même un vélo de ville si on se restreint aux voies cyclables, tout l’enjeu étant de réussir à caler des sacoches sur le vélo.

Dans la catégorie gravel, Apidura propose une belle gamme de sacoches bien adaptées au bikepacking permettant de bien répartir le poids sur le vélo, tout en évitant d’avoir de grosses sacoches qui dépassent sur les côtés. . Orltieb propose aussi une gamme de produits conçus pour le bikepacking, mais pour en avoir fait l’usage, j’ai été assez déçu à la fois de la qualité et du design.

Pour les itinéraires plus pépères via les voies cyclables, les gammes de sacoches traditionnelles de chez Orltieb font tout à fait l’affaire.

En ce qui concerne les marques, Canyon propose des vélo de qualité pour un prix raisonnable et Décathlon a sorti fin 2020 son premier gravel équipé d’un groupe Shimano.

Comment bien choisir son vélo ?

Que l’on parte 1 semaine ou 1 an, il y a des critères à bien prendre en compte pour choisir ou équiper son vélo et sur lesquels il ne faut pas lésiner


Le plus important : la selle et les roues

La selle parce que c’est ce sur quoi vous allez être assis au moins 6 heures par jour. Il vous faut donc quelque chose de confortable et qui ne compresse pas trop le périnée. J’ai opté pour la SMP TRK, une selle qui n’ai pas un super look mais est vraiment très confortable. Elle est fendue au milieu et sont nez est légèrement recourbé vers l’avant, évitant ainsi de causer trop de pression sur l’entrejambes.

Les roues, parce qu’elles vont supporter votre poids pendant le voyage. Pour un voyage au long cours, on ne trouve pas si facilement de roue prête à l’emploi. Il faut en général acheter les pièces détachées (moyeux, jantes, rayons) et faire monter sa roue (voire la monter soi-même, mais c’est assez technique.). J’étais passé par Berthout Cycles et la Bicyclette à Paris pour le montage de mes roues. Quelques critères pour bien choisir :

  • 32 rayons inox afin de répartir au mieux l’effort
  • Une paire de jantes en aluminium comportant des œillets au niveau des écrous de rayons afin de renforcer cette zone fragile. J’ai opté pour des jantes DT Swiss 545
  • 1 moyeu arrière milieu de gamme type Shimano Deore XT ou moyeu Rolhoff avec système de vitesse intégré (j’ai croisé des gens qui m’en ont dit le plus grand bien. Seul risque c’est qu’il casse en plein milieu de nulle part, mais c’est rare)
  • 1 moyeu dynamo à l’avant pour l’éclairage (SON est la marque de référence sur ce genre de produits, distribués chez Berthout)

À noter qu’en choisissant vos moyeux, vous devrez aussi choisir votre système de freinage : si vous optez pour des freins à disques, pensez à prendre des moyeux avec des pas de vis qui vous permettront de fixer vos disques.

La transmission

C’est un bien vaste sujet, technique en plus. Entre les rapports, le nombre de vitesses, les adeptes du plateau unique, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte selon que l’on projette de faire de la route, de la montagne, du sentier. Je suis parti avec une cassette 10 vitesses x 3 plateaux, mais j’avais de trop petits rapports, m’empêchant ainsi d’aller sur de très petites vitesses en montée. Pour un voyage au long cours, avec une quarantaine de kilos de bagages, mieux vaut partir avec un rapport plus grand entre le nombre de dents de votre plateau le plus petit et le nombre de dents de votre pignon le plus grand. En gros, faites en sorte que votre plus grand pignon soit vraiment large. Le plateau compte au final assez peu.

Pour la marque, partir sur du Shimano de milieu de gamme type Tiagra. Toutes les pièces des vitesses sont facilement remplaçables si vous restez sur du milieu de gamme. Ça se complique si vous prenez des choses trop pointues.

Voici un article qui explique bien l’enjeu du choix à faire ici. Sa reco : du Shimano Deore en 22-32-44 (dents par plateau) et 11-32 ou 11-34 (dents pour les pignons), même si j’aurais tendance à dire que deux voir un seul plateaux font tout à fait l’affaire.

Sur bikepacking.com, vous trouverez aussi un article qui propose différentes configurations pour la transmission.

Le cadre

  • La matière : Choisir un cadre en acier, plus robuste, réparable facilement par la soudure, souple. Sur de la longue distance, mieux vaut éviter des cadres en carbone qui sont certes légers, mais peuvent casser facilement. Il existe aussi des cadres en aluminium, mais c’est métal qui n’est pas souple et amortira donc moins les chocs
  • La taille : vous aurez le choix entre le S et le XL en fonction de votre taille. Il est aussi possible de se faire faire un cadre sur mesure, mais c’est très cher
  • Pensez à vérifier la présence de pas de vis sur la fourche et le cadre pour plus tard de fixer vos portes-bagages et portes-bidons

Lors de l’achat de votre vélo, vous aurez le choix entre n’acheter que le cadre (ce qui fut mon cas) ou acheter le vélo déjà monté. Les marques de référence que l’on trouve facilement en France sont Genesis, Fahrrad Manufaktur (distribuées chez Cyclable) et Surly. Surly et Genesis proposent chacune la vente de cadres seuls, à la différence de Fahrrad.

Le système de freinage

Deux options, deux religions : disques ou étriers.

J’ai opté pour des freins à disque (TRP Spyke) :

  • Les plus : bon freinage en toutes circonstances, plaquettes faciles à remplacer, n’abime pas les jantes
  • Les moins : se dérègle et s’use rapidement

Les étriers :

  • Les plus : réglage pérenne, plus grande longévité
  • Les moins : difficile à régler

Le guidon

Il est composé du cintre et de la potence.

Le cintre : c’est là où on pose ses mains. Plusieurs choix possibles entre le papillon, le droit, le course. À chacun•e d’aller la où le cœur lui en dit. Je suis parti avec un cintre typé course, assez large pour être suffisamment confortable.

La potence : c’est ce qui relie le cintre à la fourche. Elle est réglable ou non, droite ou non. Une potence droite donnera une allure plus course à votre vélo. Si vous la prenez inclinée vers le haut, votre position sera plus confortable. Certain•es partent avec des potences réglables afin de facilement moduler la hauteur du guidon. Je suis parti sur une non réglable orientée vers le haut. A posteriori, la potence réglable est un meilleur choix, quitte à changer sur autre chose en rentrant de votre périple.

Les pédales

Il y a deux religions : avec ou sans attaches automatiques. Je suis parti sans, mais avec des cale pieds, résultat, j’ai usé deux paires de chaussures et blessé mes pieds. Mieux vaut donc opter soit pour des cales plates, soit pour des semi-automatiques. Ça vous laisse le choix. Derrière, prenez des chaussures VTT. Shimano fait même une gamme qui ressemble à des chaussures de marche et qui peut s’avérer très utile dans les froides montagnes du Pamir.

Pour des recommandations détaillées et expertes sur les différents types de matos, rendez-vous sur le site enrouelibre.fr.

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