Que faut-il savoir pour la Turquie ?

Istanbul, la Cappadoce, la côte lycienne, la Turquie regorge de merveilles et entre sa la très cosmopolite ville sur le Bosphore et des régions de l’est beaucoup plus conservatrices, le pays n’est que contraste. La douceur du climat méditerranéen du sud, la fraicheur des montagnes plus au nord, la montée difficile sur le plateau de l’Anatolie, l’incroyable Cappadoce, la descente sur la mer Noire : il y en a ici pour les yeux et les jambes. Mais la Turquie abrite aussi un Etat qui s’autoritarise sous l’influence d’Erdogan, son président. Les zones kurdes sont en guerre, la frontière syrienne est réellement dangereuse et une femme seule n’est pas toujours la bienvenue.

Le pays n’en reste pas moins fascinant à découvrir et vous prendrez plaisir de naviguer de maison à thé en petits intérieurs chaleureux, tout en passant par de très beaux endroits où vous serez seul•e au monde. On s’y baigne dans les rivières. On y boit l’eau de source. On se fait inviter pour le déjeuner ou pour la nuit… C’est aussi en Turquie que les premiers signes de l’hospitalité musulmane se font sentir.

Est-il-facile de camper ?

Oui, surtout sur le plateau anatolien, occupant l’essentiel du pays au milieu de la péninsule. La Turquie est un pays de grands espaces et il vous sera facile de trouver des endroits pour planter votre tente. Aux stations essences, il arrive que le gérant autorise le bivouac et vous laisse alors user des sanitaires qui y sont assez bien tenus.

Comment se procurer une carte SIM ?

Pour la Turquie, comme pour l’Iran ou la Chine, vous devez obligatoirement passer chez un revendeur officiel (pas de récupération de carte SIM d’autres voyageurs possible).

Lors de votre achat, vous devrez indiquer le montant du forfait souhaité ainsi que sa durée. Il existe un forfait spécial pour les touristes d’une durée de 27 jours. C’est ce que j’avais pris chez Turkcell.

Quelles langues parle-t-on ?

Le turc et un peu d’Allemand, le pays ayant envoyé de nombreux Gästarbeiter chez nos voisins teutons.

Dans les grandes villes, vous pourrez bien entendu trouver des gens avec qui parler en anglais, mais à partir de la Cappadoce et sur tout l’est de la Turquie, l’anglais se fait de plus en plus rare. J’ai même séjourné dans un Couchsurfing à Kayseri où aucun des quatre colocataires de parlait anglais.

Faut-il un visa ?

En 2019, il n’y avait pas besoin de visa pour les Français.

Quelle est la devise ?

La Livre turque.

1€ = 10 livres

Est-il facile de payer par carte bancaire ?

Oui.

Est-il facile de trouver des magasins d’alimentation ?

Assez régulièrement dans le pays, vous trouverez des stations essence perdues au milieu de nulle part où, en plus de pouvoir vous y faire une pause café ou thé (servis gratuitement), vous pourrez faire le plein pour sustenter vos papilles.

Est-il facile de trouver des magasins d’équipement ?

Je ne suis pas passé par les grandes villes turques, mais Decathlon est assez développé dans le pays.

A Kayseri, la ville par laquelle vous passerez peut-être en quittant la Cappadoce, se trouve un magasin de vélo plutôt bien fournit en pièces détachées. Si vous avez des réparations à faire, le gérant vous laissera même vous servir de ses outils.

Le magasin : Zirve Bisiklet

Le pays est-il sûr ?

L’est du pays est beaucoup plus conservateur. Pour une femme seule, la traversée peu donc être difficile. Je vous invite à échanger avec d’autres femmes cyclistes pour avoir des retours d’expérience vécus, comme Ana, que j’avais rencontrée en Géorgie par exemple. Son compte Instagram : instagram.com/remoteana

La frontière avec la Syrie est peu recommandable évidemment, c’est un point de passage de nombreux trafics.

Les Turcs vous déconseilleront fortement de vous rendre au Kurdistan (qui selon eux n’existe pas), dans l’est du pays, à la frontière avec l’Iran et l’Irak. À vous de voir où vous placez votre curseur.

Comment sont les routes ?

Globalement en bon état. De manière générale, il est compliqué d’éviter les grands axes (plaine de Konya, route de la côte de la mer Noire), mais dès lors que vous irez dans les montagnes, vous serez plus tranquilles en terme de trafic.

Le pays est-il vélo-friendly ?

Non, dans le sens où les infrastructures y sont inexistantes et que les gens sont peu habitués à faire croiser des voyageur•e•s à vélo. Toutefois, les Turcs vous accueilleront avec plaisir chez eux pour partager le repas. N’oubliez pas que dans la tradition musulmane, il y a toujours un peu plus de nourriture que prévu au repas au cas où un voyageur passerait par là.

Mon trajet en Turquie

Je suis arrivé à Fetihye sur la côté sud depuis l’île grecque de Rhodes dans une atmosphère très méditerranéenne. Je me suis ensuite attaqué aux difficiles pentes du plateau anatolien pour rejoindre le lac d’Egirdir. Mon objectif : la Cappadoce en plein milieu du pays après la lente et ennuyeuse traversée de la plaine de Konya. De là, j’ai ensuite rejoint Kayseri puis Sivas. Après de jolis bivouacs dans les montagnes, je suis ensuite à Bayburt au départ de laquelle se trouve la D915, autrement appelée la route de la mort ; en une fois, on descend de 2330 mètres d’altitude à 0, à travers des paysages à couper le souffle. Lire l’article sur la D915. Arrivé sur la côte de la mer noire, c’est plat et tout droit jusqu’en Géorgie, avec pas mal de voitures.. J’ai ensuite longé la mer Noire jusqu’à Batoumi, en Géorgie.

Certains choisissent, une fois quittée la Cappadoce, d’entrer directement en Iran par le lac de Van ou la ville d’Erzurum, à travers le Kurdistan.

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