Dans la sous-rubrique « Fiches Pays » de la rubrique « Itinéraire », je précise les modalité de camping sauvage par pays.
De manière générale, le bivouac n’est pas difficile. À vélo, on passe suffisamment lentement pour bien observer les abords de route, tout l’enjeu étant de ne pas se faire voir quand on se décide enfin pour un endroit. Il m’est toutefois déjà arrivé de me faire surprendre, sans pour autant susciter l’agressivité. Tout est une question d’attitude. Quand on sent qu’on est limite, il faut sans doute partir.
Par ailleurs, quand vous le pouvez, demandez l’autorisation pour camper dans un champ ou un jardin. Je l’ai fait dans presque tous les pays que j’ai traversés et, certes en s’essayant parfois à plusieurs reprises, on trouve toujours un endroit où dormir.
Dans certains pays, comme l’Iran, vous pourrez camper dans les parcs municipaux quand le Japon propose des espace dédiés au camping sauvage.
L’art du bivouac
Avant de partir, je n’avais jamais planté ma tente seul dans la nature. Assez rapidement je m’y suis fait et j’ai aimé ce mode de vie. Chaque soir, on épie les bords de la route pour trouver un hypothétique chemin menant vers un hypothétique coin de paradis au bord d’une rivière, dans une clairière, derrière une petite butte. Quand on a enfin trouvé l’endroit, on pose ses affaires et on arpente le terrain pour trouver l’emplacement le plus plat et le plus confortable. Quand enfin ça y est, on a décidé où l’on habiterait pour les 12 prochaines heures, il est temps de construire sa maison : la tente d’abord, que l’on déplie soigneusement et qui a encore quelques herbes de la veille coincées dans ses replis. On tend les baleines pour dresser la toile, on plante les sardines et l’on s’aide parfois d’un gros caillou en guise de marteau de fortune. La voilà installée la tente. Il est maintenant temps d’organiser la maison : les vêtements d’un côté, tout ce qui va servir à la cuisine de l’autre, mais avant ça, l’installation du matelas et du duvet. Après un brin de toilette, c’est parti pour la cuisine. Au réchaud souvent, au feu quand c’est possible et tout devient alors si chaleureux. On regarde les flammes vaciller, la popote chauffer les aliments. Pendant que ça cuit, un brin d’écriture, un brin de lecture, puis on mange goulument et on s’effondre de sommeil, bien emmitouflé dans son duvet.
Au matin, il fait frais. On relance le réchaud pour se faire un café et manger quelque chose, puis on replie tout, bien soigneusement. Chaque objet retrouve sa place dans sa sacoche et c’est reparti pour une nouvelle journée.
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