Que faut-il savoir pour l’Arménie ?

Un peu comme la Géorgie, l’Arménie est vraiment minuscule et coincée entre des pays qui ne lui veulent pas forcément du bien. A l’ouest, la Turquie, à l’est l’Azerbaïdjan. Le conflit est historique et, comme beaucoup de choses dans cette région, fondé sur la religion. Il continue aujourd’hui à faire l’actualité. Heureusement que la Géorgie au nord et l’Iran au sud ne lui sont pas hostile.

Culturellement, on est pas très éloigné de la Géorgie. Les deux alphabets, dans leur formes complètement inédites, se ressemblent ; la langue, la nourriture y ont aussi quelque chose en commun. Et comme en Géorgie on y pratique la religion chrétienne. Elle est d’ailleurs implantée ici depuis 17 siècles et l’Arménie est le premier Etat à l’adopter comme religion officielle, l’occasion de passer par de très beaux monastères et de très belles églises perdues au milieu des montagnes.

Si vous vous dirigez vers l’Iran, il n’y a qu’une seule route qui vous mènera à travers l’étroite bande de terre qui sépare le Haut-Karabakh (enclave arménienne et Azerbaïdjan) du Nakhitchevan (enclave azéri coincée entre la Turquie et l’Arménie), bordée de mines. Vous passerez sans doute par le lac de Sevan avant d’affronter les montagnes du sud du Caucase avec de premiers cols à 2500 mètres. C’est bien simple, depuis le lac de Sevan, il n’y a pas moins de quatre cols à passer avant de rejoindre Agarak, à la frontière iranienne, l’occasion de bien vous préparer au Pamir !

Est-il facile de camper ?

Oui. Même si le pays est tout petit (encore plus que la Géorgie), il est très montagneux et offre donc un très grand nombre d’endroits tranquilles où planter sa tente.

L’eau y est-elle potable ?

Qui dit montagnes dit sources. Un peu partout sur votre chemin, vous trouverez des fontaines d’eau de source, non traitée donc. Je n’ai jamais eu aucun problème à la boire, tout comme en Géorgie ou en Turquie d’ailleurs.

Comment se procurer une carte SIM ?

Au poste frontière vous trouverez de nombreux petits stands ou faire votre marché. Pensez à avoir du liquide par contre.

Quelles langues parle-t-on ?

À Erevan, la capitale, on rencontre facilement des personnes parlant l’anglais. Certains même parlent français compte tenu des liens forts entre nos deux pays. En revanche, ailleurs dans le pays, on parle arménien et, pays de l’ex-URSS oblige, le russe.

Faut-il un visa ?

Non

Quelle est la monnaie ?

Le Dram.

1€ = 590 drams

Vous pourrez facilement changer vos derniers laris géorgiens à la frontière.

Est-il facile de payer par carte bancaire ?

Comparé à la Géorgie, on y accepte un peu moins la carte bancaire, sauf à Erevan bien entendu.

Est-il facile de trouver des magasins d’alimentation ?

Oui, un peu comme en Géorgie, on trouve un peu partout de petites épiceries en bord de route.

Est-il facile de trouver des magasins d’équipement ?

À Erevan, mais pas ailleurs. À noter qu’Erevan ne se trouve pas forcément sur votre route : la ville est facile à éviter si vous cherchez à rejoindre l’Iran. Il est donc préférable de prendre ses précautions en Géorgie.

Le pays est-il sûr ?

Entre l’histoire difficile avec la Turquie et le conflit permanent avec l’Azerbaïdjan, difficile de dire que le pays est sûr. Sur le bord des routes, on déconseille parfois de s’aventurer pour cause de mines… Mais le pays au quotidien est un endroit où on ne se sent jamais en insécurité.

Penser éventuellement à éviter les zones frontalières avec les voisins, même si sur certaines portions c’est vraiment impossible.

Comment sont les routes ?

Pas mal de chaussées déformées et en travaux.

Le pays est-il vélo-friendly ?

C’est un pays vraiment magnifique à parcourir en vélo, compte tenu de ses nombreuses montagnes. En revanche, sur la route, vous vous ferez régulièrement frôler par de vieux camions Kamaz puants ou des super-tankers iranien et klaxonner un peu par tout le monde.

Mon trajet en Arménie

Je suis arrivé par Tbilissi, puis je suis monté jusqu’au lac de Sevan (plus grand lac d’Arménie). J’ai ensuite rejoint Erevan qui ne vaut pas vraiment le détour si vous n’y connaissez personne mais depuis laquelle on peut admirer le mont Ararat. J’ai ensuite piqué vers Goris, Kapan et enfin Agarak, à la frontière avec l’Iran.

Au départ d’Erevan, on est longtemps accompagné du mont Ararat, mais à part ça, difficile d’encourager qui que ce soit à y faire le détour : la route le long du lac de Sevan valant nettement plus le coup d’après ce que l’on m’a dit.

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